Le 3 juillet 2018, Aboubacar Fofana mourrait d’une balle dans le cou, tirée par un CRS lors d’un contrôle. Comme à chaque fois la thèse de la légitime défense est défendue par les flics et la personne tuée est criminalisée. Les médias s’empressent de relayer le récit policier : Aboubacar Fofana serait un jeune recherché par la police pour des vols en réunion et conduisant un véhicule surveillé dans le cadre d’une enquête de stups. Il aurait essayé de fuir lors d’un contrôle, n’hésitant pas à percuter un CRS et manquant de renverser deux enfants. La version policière est répétée plusieurs jours, alors même que les témoins du meurtre racontent tout à fait autre chose : personne ne se trouvait derrière la voiture quand Aboubacar a reculé.
Le 6 juillet, le CRS qui a tiré sur Aboubacar Fofana avoue avoir menti, et se met à parler d’un tir accidentel. Le soir même le procureur de Nantes, Pierre Sennès, décide de le poursuivre pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Il est alors libéré et placé sous contrôle judiciaire.
Nous avons rencontré Noémie, habitante du quartier, qui nous parle de ce meurtre, du comportement de la police avec les jeunes dans le quartier, du racisme d’État… merci à elle et bonne écoute.